Dernier virage pour Romain Alessandrini : de l'OM à la MLS, une carrière aventureuse
C'est dans la plus grande discrétion que Romain Alessandrini a décidé de mettre un terme à sa carrière de footballeur. À 34 ans, l'ex-Marseillais a préféré se consacrer à sa vie de famille plutôt que de poursuivre l'aventure sur les terrains. Mais ne vous y trompez pas, cette décision mûrement réfléchie ne signifie pas que le feu sacré a disparu. Bien au contraire, c'est avec une pointe de nostalgie et une énergie communicative qu'il nous a accordé près d'une heure et demie d'entretien pour revenir sur sa carrière.
"Los Angeles ou rien" : le rêve américain d'Alessandrini
En janvier 2017, Romain Alessandrini quitte l'OM pour rejoindre le Los Angeles Galaxy, en MLS. Un choix surprenant à l'époque, mais qui s'explique par un véritable coup de cœur pour la ville californienne. "J'avais voyagé à Los Angeles un été plus tôt et j'avais adoré la ville. J'avais aussi vu d'énormes panneaux publicitaires sur les autoroutes, vraiment taille américaine, où je voyais des campagnes des LA Galaxy avec Steven Gerrard et Giovani dos Santos. Ça a grandement joué. Je me suis dit 'et pourquoi pas moi ?'", se souvient-il.
De "personne lambda" à joueur désigné : l'adaptation express d'Alessandrini
Arrivé aux États-Unis pour la première fois de sa carrière, Romain Alessandrini avoue avoir eu quelques craintes au départ. Mais il a rapidement pris ses marques, aidé par la présence de plusieurs joueurs francophones dans l'effectif et par son niveau d'anglais. "C'est allé assez vite. Ils m'ont aussi mis dans les bonnes conditions, puis je parlais déjà un peu anglais car je voyageais pas mal. J'avais aussi pris des cours d'espagnol car je m'étais dit que j'allais possiblement signer dans un pays d'Amérique du Sud ou au Mexique. Puis il y a eu Michaël Ciani qui est arrivé donc on était un petit groupe et ça facilitait les choses", explique-t-il.
Sur le terrain, Alessandrini a également vite trouvé ses repères. Désigné comme l'un des trois joueurs dont le salaire n'est pas pris en compte dans le plafond salarial de la MLS (la règle du joueur désigné, ou "règle Beckham"), il a rapidement retrouvé une place de choix sur les affiches de la ligue. "Je me suis aussi retrouvé sur les grosses affiches. C'est peut-être une question d'ego mais j'étais à nouveau considéré et ça faisait du bien", reconnaît-il.
Ibrahimovic, "un sacré personnage" mais "quelqu'un de bien" en dehors du terrain
Pendant son séjour en Californie, Romain Alessandrini a eu l'occasion de côtoyer de nombreux joueurs de renom, dont Zlatan Ibrahimovic. Et le moins que l'on puisse dire, c'est que le Suédois ne l'a pas laissé indifférent. "C'est le meilleur joueur avec qui j'ai joué dans ma carrière, pourtant j'ai côtoyé des joueurs exceptionnels. Mais c'est un autre niveau : dans son exigence, son éthique de travail... À l'entraînement, quand il perdait, il devenait dingue. À chaque fois, je me disais 'mais p.tain, c'est ça qui a fait le joueur qu'il est aujourd'hui quoi'. L'exigence qu'il s'imposait et qu'il imposait au groupe, c'était impressionnant. Un sacré personnage mais quelqu'un de bien en dehors du terrain", témoigne-t-il.
Une retraite bien méritée, mais pas sans regrets
Avec 99 buts inscrits au cours de sa carrière, Romain Alessandrini aurait pu espérer atteindre la barre symbolique des 100 réalisations. Mais il préfère relativiser et se concentrer sur le positif
