Dans le monde du ballon rond, le Racing Club de Lens est en train de vivre un changement de cap digne d'un thriller financier. Et pourtant, il n'y a pas de quoi rire, car l'enjeu est de taille : remettre le club sur les rails de la rigueur financière et de l'intelligence sportive.
Un nouveau visage à la tête du club
Après les départs de l'entraîneur Franck Haise et du directeur général Arnaud Pouille, le club artésien a décidé de se tourner vers de nouveaux horizons. Pierre Dréossi, jusqu'ici au FC Metz, prend les rênes du club en tant que directeur général. Il aura la lourde tâche de ramener le club vers "plus de rigueur financière et cette intelligence sportive qu'on a perdue avec le départ de Florent Ghisolfi" il y a un an et demi.
L'Espagne s'invite à Lens
Mais ce n'est pas tout ! Lens a décidé de donner une touche ibérique à son organigramme. Diego Lopez Gomez, un Espagnol, a été nommé en charge du recrutement. De son côté, Jean-Louis Leca, jusque-là gardien remplaçant, devient coordinateur sportif. Une décision qui pourrait en surprendre plus d'un, mais qui montre bien la volonté du club de sortir des sentiers battus.
Un objectif ambitieux
Lens ne compte pas se contenter de faire de la figuration en Ligue 1. Le club vise désormais le Top 7, avec la volonté de "remettre en première ligne le centre de formation, qui doit arriver à fournir une partie de l'effectif professionnel", selon Pierre Dréossi. Un pari osé, mais qui pourrait s'avérer payant à long terme.
Des finances dans le rouge
Mais pourquoi un tel changement de cap ? Joseph Oughourlian, l'actionnaire franco-arménien du club, a publiquement regretté la gestion des finances lensoises depuis un an et demi. Malgré des rentrées d'argent importantes, le club n'a pas su gérer ses finances de manière optimale. Le financier n'a pas non plus digéré les recrutements effectués l'été dernier, ciblant notamment "le montant excessif" de celui d'Elye Wahi (35 millions d'euros bonus compris).
Un mercato estival sous haute tension
Pour remettre les finances du club sur les rails, Lens devra vendre pour plus de 100 millions d'euros cet été. Une décision qui pourrait avoir un impact important sur l'effectif professionnel. Mais le président lensois ne compte pas s'arrêter là. Il est actuellement à la recherche de fonds pour renflouer les caisses du club.
Une pièce manquante
Il manque toujours au moins une pièce centrale à cette réorganisation de l'organigramme : l'entraîneur. "Il y a beaucoup de candidats, on a plusieurs pistes, Will Still est l'une d'elles", a confirmé Joseph Oughourlian. Une chose est sûre : le mercato estival s'annonce mouvementé du côté de Lens.
En conclusion, le Racing Club de Lens est à un tournant de son histoire. Entre changements de personnel, objectifs ambitieux et finances dans le rouge, le club artésien aura fort à faire pour retrouver sa place sur l'échiquier du football français. Mais avec sa nouvelle équipe dirigeante et sa volonté de mettre l'accent sur la formation, Lens a peut-être trouvé la recette pour réussir. L'avenir nous le dira.