Dans le monde du football, où les statistiques règnent en maître, il existe encore des joueurs qui prônent la beauté du geste. Mehdi Merghem, milieu offensif de l'EA Guingamp, en est l'un des fervents défenseurs. Mais cette quête esthétique a-t-elle sa place dans un sport de plus en plus dicté par les chiffres ?
L'esthète du ballon rond
Mehdi Merghem, 26 ans, est un footballeur atypique. Alors que la plupart de ses confrères se fient aux données pour améliorer leurs performances, lui préfère se concentrer sur la beauté du jeu. "Le beau, c'est la splendeur du vrai", disait Platon. Une philosophie que le Franco-Algérien a fait sienne, en s'engageant sur la voie de l'élégance et de la technique.
Une carrière en dents de scie
Formé à Châteauroux, Mehdi Merghem a rejoint l'EA Guingamp en janvier 2019. Sous les ordres de Jocelyn Gourvennec, il découvre la Ligue 1 et éblouit les spectateurs de ses arabesques. Mais la relégation du club en Ligue 2 et l'arrivée de Patrice Lair, avec qui il entretient des relations conflictuelles, viennent ternir son rêve. Victime d'une rupture des ligaments croisés et d'un prêt peu concluant à Nancy, le joueur traverse une période sombre, marquée par la disparition tragique de son ami et coéquipier Nathaël Julan.
Un retour en grâce
Malgré les épreuves, Mehdi Merghem ne renonce pas à sa quête de beauté. Soutenu par ses proches et par son père, ancien footballeur devenu entraîneur, il se relève et réalise une saison pleine avec l'EA Guingamp. Avec 4 buts et 1 passe décisive à trois journées de la fin du championnat, il est l'un des artisans de la belle saison des Rouge et Noir, toujours en course pour les play-offs.
Un avenir incertain
Aujourd'hui, Mehdi Merghem dispose d'un bon de sortie et souhaite relever un nouveau défi. Plusieurs clubs français, espagnols, italiens et émiratis sont intéressés par son profil. Mais où le mènera sa quête de beauté ? Seul l'avenir nous le dira.
En attendant, le joueur continue de prôner sa vision du football, loin des statistiques et des chiffres. Un choix audacieux, mais assumé, qui prouve que la beauté du geste a encore sa place dans le monde du ballon rond.
