De la Gambardella au froid russe, l'épopée de Rayan Senhadji
Dans un monde du football où le désenchantement gagne du terrain, il est parfois bon de se rappeler que de belles histoires peuvent encore émerger. Celle de Rayan Senhadji, défenseur franco-algérien de 26 ans, en est un parfait exemple. Du triomphe en Coupe Gambardella aux côtés de Marcus Thuram et Ibrahima Konaté, à la mise au placard en Algérie, en passant par une révélation en D1 russe, son parcours est une véritable montagne russe.
De la Coupe Gambardella à l'exil bulgare
En 2015, Rayan Senhadji remporte la Coupe Gambardella avec le FC Sochaux-Montbéliard, aux côtés de Marcus Thuram et Ibrahima Konaté. Cinq ans plus tard, il décide de quitter la France pour se lancer dans l'inconnu : la D1 bulgare. "En France, on est peu ouvert d'esprit. Les gens pensent que la D1 bulgare, c'est de la N2 ou de la N3. Ils n'imaginent pas affronter le Ludogorets ou le CSKA Sofia, deux clubs habitués à l'Europe, ce n'est pas la récréation", explique-t-il.
De l'Algérie au Danemark, un parcours semé d'embûches
Après une belle saison en Bulgarie, Senhadji signe un pré-contrat avec un club algérien. Mais le rêve tourne court et il se retrouve au chômage pendant six mois. C'est alors qu'un ami lui trouve une opportunité en D1 danoise. Malheureusement, le club fait un dépôt de bilan en début d'année 2022.
Du placard à la JS Kabylie à la révélation en D1 russe
Senhadji rejoint ensuite la JS Kabylie, le club le plus titré d'Algérie. Mais là encore, les choses ne se passent pas comme prévu. "J'ai réclamé des impayés et ça n'a pas été apprécié. J'ai été envoyé en réserve jusqu'à nouvel ordre", se souvient-il. Désabusé, il songe même à arrêter le football. Mais c'est alors qu'il reçoit une offre inattendue : un contrat de six mois dans un club bulgare, suivi d'un transfert à Krumovgrad, où il perfectionne son bulgare et son anglais.
Un ami précieux et une nouvelle aventure en Russie
Grâce à un ami, Senhadji signe finalement en janvier au Fakel Voronezh, en D1 russe. "Aujourd'hui, j'ai plus de 100 matches en professionnel. Avec du recul, je suis bien content de ne pas avoir arrêté le football", confie-t-il.
Objectif sélection algérienne
Senhadji rêve secrètement de porter le maillot de l'équipe nationale algérienne. "Quand je jouais à Montana, j'avais fait partie d'une liste élargie. Aujourd'hui, la sélection, c'est dans un coin de ma tête, mais ce n'est pas mon objectif numéro 1. Ce que je veux, c'est jouer tous les matches", avoue-t-il.
Une vie de footballeur, des émotions fortes et une amitié indéfectible
Malgré les hauts et les bas, Senhadji savoure chaque instant de sa vie de footballeur. "Jouer à Loujniki, stade de 80 000 personnes où la France a gagné une finale de Coupe du Monde, c'est fou, ce sont des émotions très fortes", s'enthousiasme-t-il. Et même si la victoire en Gambardella reste sa plus belle émotion footballistique, il garde le cap et continue de travailler dur pour atteindre ses objectifs. Dans leur groupe Snapchat, Senhadji et ses anciens coéquipiers de Sochaux échangent au quotidien, refont le monde et se remémorent leur victoire en Gambardella. Une amitié indéfectible, témoin de la magie du football.
Et après ?
L'histoire de Rayan Senhadji est loin d'être terminée. Entre les joies et les peines, les succès et les échecs, il continue d'avancer, porté par sa passion du football et son amour du jeu. Une chose est sûre : quelle que soit la suite de son parcours, il continuera de nous surprendre et de nous émouvoir.
