L'Arabie Saoudite, nouveau terrain de jeu des milliardaires du football
Le football, ce sport qui a longtemps été dominé par l'Europe, est en train de connaître une révolution. L'Arabie Saoudite, avec ses pétrodollars, a décidé de se faire une place dans le monde du ballon rond. Et elle ne fait pas les choses à moitié. Cette saison, elle a dépensé pas moins de 976 millions d'euros pour s'offrir des stars du football comme Riyad Mahrez, Franck Kessié, Fabinho, N'Golo Kanté, Karim Benzema, Marcelo Brozovic, Sadio Mané, Neymar, Kalidou Koulibaly et Malcom.
Mais ce n'est pas tout. L'Arabie Saoudite a aussi décidé de créer son propre club de football, Al-Qadisiya, qui évoluait en D2 saoudienne cette saison. Et pour ce faire, elle a fait appel à une entreprise qui n'est pas aussi connue pour ses exploits sur le terrain que pour ses réserves de pétrole : Aramco.
Aramco, le nouveau sponsor maudit du football ?
Aramco, géant mondial de l'énergie, dispose de la plus forte capitalisation boursière du monde. Ce qui fait potentiellement d'Al-Qadisiya, le club de football le plus riche du monde. Mais cette puissance financière n'est pas dépourvue d'ambition.
En effet, Aramco a décidé de suivre le chemin qu'avait voulu mettre en place la société d'hydrocarbure russe Gazprom en Europe. Avec un partenariat avec l'UEFA et un club richissime à son actif avec le Zenit Saint-Pétersbourg, Gazprom avait réussi à s'imposer dans le monde du football. Mais cela avait aussi entraîné de nombreuses critiques et controverses.
Alors, Aramco va-t-il connaître le même sort ? Va-t-il réussir à s'imposer dans le monde du football ou va-t-il être vu comme un sponsor maudit ?
Al-Qadisiya, un club qui a connu des hauts et des bas
Club historique du championnat saoudien, Al-Qadisiya a connu un tournant à la fin du 20e siècle avec une première relégation en 1997 qui a ensuite mené à de l'instabilité. Habitués à faire l'ascenseur, les Chevaliers de l'Est ont finalement repris d'un coup de grandes ambitions quand Aramco a pris possession du club il y a un an.
Cet été, Al-Qadisiya s'est renforcé pour faire son retour en Saudi Pro League avec quelques joueurs arrivés d'Europe comme Mbaye Diagne, Joel Robles, Max Power et Alexander Hack, mais aussi des éléments habitués à jouer le haut de tableau en Arabie saoudite comme Luciano Vietto, Alvaro Gonzalez, Mohammed Al-Saiari ou encore André Carrillo.
Mais malgré ces renforts, le club a connu des débuts difficiles. Les résultats de Robbie Fowler, l'ancien entraîneur, n'étaient pas mauvais avec une deuxième place après huit journées et aucune défaite au compteur. Mais c'est l'ancien coach de l'Olympique de Marseille Michel qui a débarqué. Et si l'Espagnol a commencé par une défaite 1-0 contre le leader Al-Orobah, il a vite trouvé la formule avec son 4-4-2 qui a mené jusqu'à la promotion du club hier après un match nul contre Ohod Club (2
Conclusion
L'Arabie Saoudite, avec son club Al-Qadisiya et son sponsor Aramco, est en train de bouleverser le monde du football. Mais cette révolution ne fait pas l'unanimité. Certains y voient une opportunité pour le football de se développer dans de nouveaux pays. D'autres y voient une menace pour l'intégrité du sport et craignent que l'argent ne prenne le pas sur le talent.
Quoi qu'il en soit, il est clair que l'Arabie Saoudite est prête à tout pour s'imposer dans le monde du football. Et avec les moyens financiers dont elle dispose, elle a de grandes chances d'y parvenir. Mais à quel prix ? C'est une question que se posent de nombreux amateurs de football. Et seul l'avenir nous donnera la réponse.
